vendredi, décembre 11, 2015

Registre des armes à feu au Québec et loi 64, une Commission parlementaire et ça presse !...





Dans le projet de loi sur le registre des armes à feu au Québec (un projet de loi honni par le public des régions ressources), le plus gros problème que nous devons affronter en tant que société, c'est qu'il n'y a pas de débat. La portion importante des citoyens (ennes) qui ne l'entend pas ainsi, n'a donc plus aucune voix pour se faire entendre et se savoir bien représentée dans le salon du peuple. La direction autoritaire qu'a adoptée le premier ministre Philippe Couillard, est abusive et inacceptable ! C'est un manquement grave aux règles démocratiques. Dans un tel contexte, où il n'y a plus aucun parti qui pose des questions dérangeantes selon les règles, le gouvernement peut se permettre de dire n'importe quoi. Et c'est justement ce qui est arrivé quand le premier ministre en a fait l'annonce, à la clôture des Chambres.

Par voie de conséquence, ceux et celles qui y voient là une direction inacceptable, injuste et contre productive, doivent prioritairement établir la lutte sur la base d'une discussion publique franche, sereine et intelligente, et amener le gouvernement à élever le niveau de cette rencontre citoyenne dans une Commission parlementaire. C'est le rôle de notre premier ministre, qui est sensé être celui de tous, de faire en sorte que toutes les parties soient bien entendues, et il est de sa fonction première de favoriser le débat au lieu de l'occire en disant n'importe quoi comme il l'a fait sur les ondes le jour de l'annonce de son projet de loi 64.

Si nous gagnons sur ce point de la commission parlementaire (j'entends l'ensemble des citoyens, peu importe leur position dans le débat), tout le monde y gagne puisque nous rétablissons les pouvoirs de la démocratie parlementaire à Québec et nous gagnons sur le principe souverain du droit de représentation assuré, à tous, dans la constitution canadienne. Et si nous gagnons sur le principe, le discours déphasé des défenseurs du registre devra être relativisé en fonction de la réalité et c'est la totalité de la société québécoise et canadienne qui y trouvera son compte...
Akakia