dimanche, février 06, 2011

L'Approche commune, le Plan Nord du Gouvernement Charest, et la spoliation des Métis et des régionaux

Réponse à l'article du journaliste Denis Villeneuve,
« Attitude envers l'Approche commune de 2000 à 2004 / Une profonde méconnaissance des Innus »,
Progrès-Dimanche du 6 février 2011, p. 22.

Pour lire le texte de Denis Villeneuve, cliquez sur l'image


« Attitude envers l'Approche commune de 2000 à 2004 / Une profonde méconnaissance des Innus » , titrez-vous (M. Villeneuve) dans votre papier publié dans Le Progrès-Dimanche du 6 février. Si j'ai bien compris, il n'y a que l'auteure de cette thèse dirigée, Audrey Lord, qui a bien compris tout ça toute seule ! Seulement elle qui connaît le stress et l'insécurité que cela créée auprès des exclus de l'entente !! Seulement elle qui a une bonne connaissance de l'histoire des Ilnutsh !!! Seulement elle qui a su bien soupeser tous les pourquoi, les états d'âme et les considérants de tout un chacun, y compris les appréhensions des contres qui comptent pour 98% de la population régionale.

Sans doute que c'est pour cette raison que cette étude universitaire dirigée a été préfacée par... George Kurtness (un Ilnut qui est donc partie prenante de l'Approche commune), que son auteure loge au GRIR, et qu'elle court les salons pro-autochtones pour annoncer la bonne parole.

Ce que ne dit pas cette étude très partiale et très partisane, c'est que ce ce fameux traité dont elle souhaite l'événement au nom de ses sponsors (GRIR, UQAC et autres corpo amérindianophiles), est exclusif. Dans le sens qu'il nie, dans son essence même, l'existence de 98% de la population régionale, confinée au simple rôle de... « tiers » (des Montréalais périphériques quoi !).

En fait, ce que les régionaux, les Canadiens français et les Métis demandent depuis le début, c'est tout simplement d'être reconnus comme des entités collectives respectables et à part entière et de ne pas être exclus du traité qui, tel que conçu par Québec, fait de Nous des étrangers sur notre propre terre, des... « tiers ».

Allez demander aux 18 Métis que le Gouvernement du Québec poursuit en Cour supérieure pour démolir leurs camps ancestraux (Cause Corneau). Allez demander aux membres d'associations de chasse et pêche, aux utilisateurs (non-autochtones) de terres publiques, et aux Métis canado-amérindiens qui sont éjaculés des livres d'histoire nationale, ce qu'ils en pensent de ce traité inique qui n'a qu'un but : permettre au Gouvernement du Québec de passer par-dessus la tête des régionaux et concocter des ententes avec deux ou trois chefs Ilnutsh pour piller les ressources naturelles des territoires nordiques.

Pour dire court et droit, c'est avec une entente de cette facture que Québec va réussir à réaliser son fameux « Plan Nord », sans s'indisposer des besoins, des demandes et des aspirations des régionaux. C'est grâce à ce traité qu'il va réussir à sortir du bois les derniers Métis de la Boréalie au nom du bien commun, qu'il va pouvoir permettre l'exploitation des gaz de schistes et de l'uranium malgré la désapprobation farouche des régionaux, qu'il va permettre à l'Hydro-Québec de souiller les dernières rivières au non du progrès, et qu'il va pouvoir procéder au largage des gisements de phosphore du lac à Paul et des mines de diamants des Monts Otish au profit des spoliateurs étrangers.

Sans doute que Madame Lord est vouée à un bel avenir auprès des groupes autochtones du Québec. Vu qu'elle connaît si bien l'histoire des Ilnutsh, invitation lui est faite de nous enseigner ce que nous n'avons pas su apprendre et de nous démontrer l'historicité de nos erreurs. Je suis prenant pour ce débat socio-historique...

Akakia

P.-S. Je dis à Mme Lord et à ses sponsors amérindiens et gouvernementaux : Donnez-Nous ce que vous donnez aux Inusth dans l'Approche commune, reconnaissez-nous comme des citoyens régionaux de première zone et non de dernière, faites simplement cela et je signe ce traité à deux mains et je demande aux régionaux d'en faire autant...