Les délires d'Akakia

lundi, mai 26, 2008

La prophétie de Calchas

Calchas (droite) conduisant Iphigénie au sacrifice, fresque sur plâtre de Pompéi, après 62 ap. J.-C., Musée archéologique national de Naples. »


Le président de la SSJB en appelle au Conseil de presse

Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Jean Dorion, annonce qu'il a adressé une plainte officielle au Conseil de presse du Québec dans laquelle il blâme la présentation du rapport Bouchard & Taylor faite par le quotidien The Gazette, cinq jours avant sa publication. Selon M. Dorion, le journal a privé le public du droit de recevoir une information juste et de qualité en plus de provoquer des réactions hâtives dans la population. Par son geste, M. Dorion exauce un voeu des deux commissaires B & T qui jugent que « dans la crise des accommodements, certains membres des médias se sont jugés beaucoup plus sévèrement que ne l’a fait le Conseil de presse, très indulgent en l’occurrence, [et qui réclament à cet organisme de] s’en justifier auprès du public et fournir l’assurance d’un regard plus critique dans l’avenir. » (Rapport B. & T. : 250)

Je ne prendrai pas la défense du Conseil de presse du Québec auquel je me suis personnellement frotté —pour perdre évidemment !— il y a de cela environ huit ans. Je vais m'en prendre uniquement à la position de M. Dorion, celui sur qui repose pourtant tout le principe de la lutte des Canadiens français via la plus ancienne institution chargée de les diriger vers la Terre Promise. Dans sa plaidoirie... évidemment médiatisée, M. Dorion, au nom de la SSJB (en a-t-il reçu mandat ?), réfute l'idée véhiculée à la une de The Gazette qui laissait croire que la principale cause de la crise des accommodements était le manque d'ouverture d'esprit des Canadiens français : « manifestement, écrit le président, la façon dont la Gazette l'a présenté (le rapport) était trompeuse et donnait l'impression que la commission estimait que ceux qu'on appelle les Canadiens français étaient les seuls responsables ou les principaux responsables de la crise que le Québec vient de vivre et donnait aussi l'impression que la recette, c'est qu'ils apprennent l'anglais ».

Je crois que M. Dorion a passé un peu vite sa lecture et qu'il n 'a pas bien lu le chapitre IX du rapport « La diversité ethnoculturelle et les inquiétudes identitaires » (pp. 183-198), notamment la partie « A » qui est consacré à la « crispation identitaire ou les racines de la crise ».


« De Canadiens français à francophones québécois »

Si M. Dorion, qui est un type très élégant, qui a vécu plusieurs années au Japon et qui parle un français absolument impeccable, avait bien lu, comme moi, les principaux livres et les ouvrages du professeur-chercheur Bouchard dans lesquels il annonce la venue du « peuple franco-québécois ». Il aurait compris que le choix du terme « RACINES » est tout ce qu'il y a de plus songé dans la perspective du Rapport. M. Dorion devrait relire le syllabus du cours de la « Nation civique 101 », dont le programme a été mis en place par le professeur Gérard Bouchard aux lendemains de la défaite référendaire de 1995. Un programme qui demandait alors de ne pas « s'inquiéter de ce que le glissement proposé, de « Canadiens français » à « francophones québécois », étende l'identité des premiers en l'insérant dans un ensemble culturel... » (G.B. VLB, 1999 : 69). S'il avait lu ce qui est gravé dans ces écrits, s'il plaçait ce petit tout dans le contexte du Québec du début du millinéaire, il comprendrait à quel point les Canadiens français sont la brebis galeuse dans l'esprit du rapport, et à quel point le premier ministre Jean Charest a été mal inspiré de confier ce mandat à un auteur qui a sauté sur ce cheval pour faire avancer son idée de la nation civique et l'orientation qu'il entend donner au processus historique des Canadiens français qui, comme un troupeau de bisons des temps héroïques, sont bêtement conduits vers les abîmes.

Dans tout ce chapitre, le terme... « RACINES », qui est placé en lettres majuscules, ne conduit qu'à un peuple : les Canadiens français, une tribu de reculés (sic), ces estropiés de l'Histoire qui n'en finissent plus de mourir sous les coups de sabots de leurs clercs et de leurs guides, un peuple bonasse à qui on demande de s'adapter à l'Histoire (sic) et non pas le contraire comme cela s'est toujours fait chez les peuples en quête de leur avenir et de leur liberté.


La prophétie de Calchas

Cela était annoncé depuis les dernières heures de la Nouvelle France par des officiers militaires de haut rang qui avaient compris déjà leur inévitable drame. Revoyez le film des derniers jours : le Rapport B & T nous a été livré par ses deux auteurs comme s'il eut été d'un oracle, un oracle déjà annoncé par Bougainville en 1758. Un oracle plus sûr que celui de Calchas, un devin célèbre. Cela se passait au XVIIe siècle avant Jésus-Christ. Il y avait un peuple crédule et assiégé guidé par des devins, et des assiégeants qui savaient comment y faire pour profiter d'une telle opportunité. Et puis il y eut un gros cheval de bois dans le ventre duquel on mit plein de soldats et qui fut donné en cadeau à la ville assiégée que l'histoire retiendra comme étant celle de Troie. Nous savons tous la suite. Calchas mourut de dépit après avoir perdu dans une joute de prophéties. Malgré qu'il la perdit, le peuple vaincu et crédule lui érigea un temple en Apulie, où les dévots recevaient ses oracles pendant leur sommeil...

Akakia

samedi, mai 24, 2008

De Canadiens français à canadiens-français. Nous voilà donc rendus dans la colonne des adjectifs !...



Un commentaire de Michel Vastel

« [Du fameux « Rapport Bouchard & Taylor], je ne lui reprocherai pas sa longueur (310 pages). Au contraire, c’est remarquablement écrit et plutôt concis.

Je ne lui reprocherai pas son conformisme: une commission d’enquête (ou de consultation) ne peut pas se permettre d’aller à contre-courant si elle veut être écoutée.

Je ne leur reproche pas de ne pas avoir de vision d’ensemble du Québec de demain - malgré son titre! Au contraire ils en ont une… Hélas!

Je reproche à ses deux auteurs - Gérard Bouchard et Charles Taylor - d’avoir peur de leur ombre de Québécois. Je leur reproche d’avoir fait porter le poids de leur raison d’exister - il s’agit tout de même bien d’une «Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culrurelles» - sur la majorité.

Alors, dans l’avenir, on «n’accommode» plus les minorités dites ethniques, la majorité «s’ajuste» à elles. Les mots ont un sens: ces deux intellectuels le savent très bien.

Les «Québécois de souche» deviennent des «Québécois d’origine canadienne française», comme il y a des Québécois d’origine haïtienne, d’origine asiatique ou africaine. Voilà les Québécois devenus minorité parmi une multitude d’autres minorités. Gérard Bouchard et Charles Taylor se comportent comme des Québécois qui cachent leur certificat de naissance.

Triste! »

Michel Vastel

vendredi, mai 23, 2008

Fausse alerte ! Nous avions tous rêvés !


Je suis finalement passé à travers le copieux rapport. Les auteurs ont raison de dire que c'est compliqué à plusieurs endroits. Compliqué, certes oui, surtout quand on se met à compter les contradictions dans la brique de quelque 300 pages. Mais l'exercice n'est toutefois pas en dehors de la portée de tous, car les Commissaires ont prévu la publication d'un beau texte simplifié, avec des graphiques et des images couleurs. Pour peu que les garderies le demandent, il y aura une bande dessinée pour apaiser les angoisses des enfants des derniers arrivants et éteindre le questionnement des autres.

Tout se confirme. Les groupes de défense des droits des minorités religieuses se disent énergiquement ravis des conclusions et recommandations des commissaires. M. Charest est ravi. Les anglais de Montréal son ravis. Victor Goldbloom du Congrès juif canadien est ravi. Les immigrants sont ravis. La FTQ se frappe dans les mains en redécouvrant la confirmation de la laïcisation (un fait acquis depuis 1960). Et M. Jean Dorion, de la SSJB, se dit heureux de ne pas y perdre tout à fait son français.

Pas de problème sous le ciel bleu fleurdelysé du Québec puisqu'il n'y a que le maire de Hérouxville qui ressort désorienté de ce constat très savant. Puisque la « crise des accommodements » (sic) sort des bureaux des médias qui ont monté l'affaire en épingle. Puisque le Parlement de Québec a décidé de garder son crucifix au-dessus du trône (tout un gain !). Puisque les Canadiens français forment le peuple le plus bonasse et intellectuellement le plus paresseux du monde et qu'ils attendent tout bonnement de noyer leur chagrin, bien assis sur leur caisse de 24 devant le feu de la Saint-Jean, sans nourrir d'appréhension pour le lendemain.

Quant aux Métis qui ont déposé deux Mémoires, ne vous étonnez pas de ne pas en retrouver la mention et encore moins la reconnaissance. Ils n'existent carrément pas ! L'Amérique s'est inventée toute seule !

M. Taylor l'a dit à maintes reprises, en anglais et en français s'il-vous-plaît lors de la conférence de presse : les Européens n'en reviennent tout simplement pas de constater à quel point les Québécois de souche canadienne-française sont gentils et conciliants dans des moments aussi cruciaux pour eux. Il n'y a décidément qu'au Québec qu'on peut passer un tel sapin dans le trognon des peuples fondateurs cocufiés (Canadiens français et Métis), sans entendre un seul gémissement. Faites simplement l'effort d'imaginer comment cela se passerait, si ce rapport avait été déposé en même temps dans les Parlements de France où sévit la frange des lepénistes, de Belgique ou de Suisse dont la majorité fondatrice est prise avec des problèmes de... « perception » eu égard à l'immigration.

Akakia

jeudi, mai 22, 2008

Commission Bouchard & Taylor : après l'acte de contrition, l'acte de foi et trois je vous salue Marie...


Je vous donne à chaud mon impression sur le rapport que les deux commisaires viennent de nous livrer sur les ondes nationales. Si j'ai bien compris MM. Bouchard & Taylor, tout ce remue-ménage, qui dure et perdure depuis plus d'un an et qui nous a coûté 700 000$ d'émoluments rien que pour les deux rois de la fête ; tout ça n'était qu'un mauvais rêve. Tournez-vous de bord messsieurs-dames du bon peuple du Québec, et rendormez-vous ! Fausse alerte. Le chat est parti sans demander son reste avec la chatte du voisin. Absolution du péché originel des Canadiens français, conditionnelle à un acte de foi, un pater noster et trois je vous salue Marie.

Pour tout dire, je n'en n'ai pas manqué un traître mot. J'ai tout ouië tout vu, et il ne me reste qu'à lire la brique que l'imprimante vient de me livrer. C'est long à lire et « c'est très compliqué » à bien des places nous confie M. Bouchard, mais on nous « assure » (toujours le même) que les devoirs de la Commission ont été bien remplis. Faites-nous confiance, car tout ce que nous avions à faire pour être crédibles a été fait, nous a encore assuré l'un des commissaires dans la période de questions qui s'est déroulée dans les deux langues pour combler les attentes des journalistes anglophones qui ont déjà compris tout l'espace nouveau que ce formidable rapport leur confère d'emblée.

En fait, cela se résume en trois points bien identifiés par les deux commissaires. Pas de problème ; pas de coupable ; mais il y a 37 solutions pour diluer le pouvoir de la majorité canadienne-française du Québec, condamnée par contumace.

À ce qu'il paraît (dixit M. Taylor), les québécois interculturalisés vivent dans une société quasi parfaite. Pas beau ça !

Akakia

« Nous, le Peuple du Québec... »



Invité par le chef de l'opposition officielle à s'engager dans la rédaction d'une constitution interne où seraient écrites les valeurs fondamentales de la société québécoise, le chef du gouvernement du Québec a rejeté du revers de la main cette idée. « La population s'attend à ce qu'on bouge puis qu'on pose des gestes concrets, rapides », a rétorqué M. Jean Charest pour couper court à toute possibilité en ce sens. « Ou bien on fait de la constitution [dit-il encore,] ou bien on fait un plan d'action. Le choix que nous allons faire, c'est celui d'un plan d'action. C'est celui-là qui aura le plus d'impact et l'impact le plus immédiat. » Et ce plan d'action, on l'aura deviné depuis le temps qu'on en cause, c'est « la primauté du français, l'égalité femmes-hommes, [et] la séparation de l'État et de l'Église. » En fait, M. Charest promet de nous donner ce qui est un acquis collectif depuis 1960. Tout un cadeau !

Pouvait-on s'attendre à une autre réponse ? De la part de M. Charest, évidemment non ! Puisque c'est là la réponse tout-à-trac d'un gérant de service, d'un contremaître de voirie à qui il incombe de « patcher » les nids de poule qui se sont découverts dans sa rue au cours de la dernière nuit, de réparer la fuite d'eau dans la ruelle d'à côté et de refaire la couverture du garage municipal qui prend eau.

On aura compris, comme le suggère la répartie du premier ministre, qu'écrire une constitution digne de ce nom —entendons une bonne, celle qui est fait pour durer dans le bon sens, celle qui commence par : « Nous, le Peuple du Québec... »— exige deux pré-requis incontournables. Primo, il faut nourrir un idéal commun, c'est-à-dire avoir une vision du pays dans sa tête, avoir le sens de l'Histoire. Secundo, il faut qu'on soit assez généreux et assez sain dans ses intentions pour être prêt à travailler, en âme et conscience, de toutes ses forces et de tous ses charismes, avec toutes les énergies de la nation, y compris celles qu'on combat du haut de son ambon dans le salon parlementaire.

Cette fin de non recevoir instinctive, c'est exactement ce qui arrive quand l'agenda qu'on s'est fixé est enfermé dans un mortel présent, que notre idéal est emprisonné dans les préoccupations partisanes d'un programme électoral où le seul enjeu qui nous intéresse est le maintien du pouvoir trivial. Il est vrai que l'écriture d'une constitution est un geste grave et qu'elle mérite toute l'attention du peuple, de ses élites et de ses représentants. Mais les raisons évoquées par M. Charest ne sont pas les bonnes. Avec la réplique qu'il vient de servir à son vis-à-vis parlementaire, nous sommes en mesure de bien comprendre que notre premier ministre n'a ni la capacité intellectuelle pour s'y abandonner, ni la volonté de le faire, ni l'ouverture d'esprit pour y arriver. M. Charest ne semble pas comprendre la précarité du moment auquel il est tenu et qui nous soumet tous.

M. Charest vient de nous le confirmer avec ses propres mots : il est l'homme du présent, pas de l'avenir. Il n'y a pas meilleure façon d'emprisonner l'esprit du Peuple...

Akakia

mardi, mai 20, 2008

La purgation de la race !


Ci-contre : Grand-Louis Morissette, un « Québécois d'origine canadienne-française », mort à la fleur de l'âge dans un campe de bois rond perdu au coeur de la forêt saguenéenne, brisé par le labeur et le sacrifice, pour avoir construit pays au profit des étrangers.


La purgation de la race !

Évidemment, comme vous tous, je n'ai pas lu le fameux rapport sorti du purgatoire national de la Commission Bouchard & Taylor. Mais j'en ai déjà suffisamment lu depuis vendredi dernier, pour saisir, d'instinct, que l'essentiel de ce que nous sommes —entendons le socle de notre Identité— a déjà fait l'objet d'un copieux traitement sémantique pour purger enfin le Québec de son problème : entendons le Canadien français et sa blonde in situ. Les composantes humaines de ce peuple fondateur, qui avaient déjà été réduits dans le terme infect « Québécois de souche », n'auront donc plus à s'en faire pour si peu puisqu'il est maintenant un anathème sémantique de dire ainsi.

Désormais, apprend-on par bribes décousues récupérées et glanées par tous les médias du Québec obligés de se repaître des restes tombés de la table de The Gazette ; désormais, les Canadiens français qui étaient passés à « Québécois de souche » devront donc se faire modernité et comprendre qu'ils ne sont plus que des... « Québécois d'origine canadienne-française ». Plus on en ajoute, plus on rapetisse !

Flushage de la race si fièrement décrite par Groulx, commandent les deux auteurs qui se parlent de nuage à nuage, le tout évacué sans autre forme de procès dans les égouts du Parlement de Québec. Triste fin ! Triste et honteuse fin ! Et encore une fois, le poignard a été fabriqué chez nous dans une belle forge du Saguenay, là où la population est toujours composée de plus de 90% de Canadiens français auxquels il faut compter les Métis sortis de cette cuisse.

Le Modèle québécois enfin lavé de son plus rétrograde symbole, le Canadien français, celui qui fait scandale par ses derniers râlements. J'ai l'impression de vivre « Le Jour de la Marmotte ». Toujours le même scénario. On n'en finit plus de mourir à tous les jours. Et toujours en plus pitoyable, en plus minable, en plus démoli, en plus écrasé sous le poids de l'humiliation, l'âme rabotée jusqu'à la moelle. Permettez-moi l'excès : plus purgé que ça tu meurs vidé de ton sang ! Les Canadiens français expurgés de l'histoire de l'Amérique, tous les autres peuvent enfin dormir tranquille. L'avenir est à eux...

Akakia

dimanche, mai 18, 2008

Commission Bouchard & Taylor : pas facile d'être Canadien français par les temps qui courent...

« Grand malheur pour ce pays ; il périra victime de ses préjugés, de sa confiance aveugle, de la stupidité ou de la friponnerie de ses chefs. » C'était écrit de longue date, en 1758. Bougainville, qui avait déjà goûté à la médecine de Vaudreuil, la première incompétence typiquement canadienne-française à qui nous devons la signature de la Capitulation de Montréal, avait bien compris le drame auquel était condamné ce peuple. C'est triste à dire ainsi, mais c'est comme ça !

Grâce à l'édition de ce samedi, 17 mai, du quotidien The Gazette , nous savons à quoi maintenant ressemblera la progéniture sortie du rapport tant attendu de la Commission Taylor & Bouchard qui ne lésine pas sur les assertions : « l'immigrant n'est pas un invité, il est là à demeure [et] il est ici chez lui » ; « il n'a pas été éprouvé scientifiquement [...] que la certification cachère entraîne un trop lourd fardeau à l'ensemble des consommateurs » ; « le doute de soi et la peur de l'autre [sont] deux grands empêchements du passé canadien-français » ; « il est hautement souhaitable que le plus grand nombre de Québécois maîtrisent l'anglais » ; la faute est imputable en partie aux médias qui ont engendré une crise identitaire.

Tout ça, et encore plus, était pour le moins prévisible avant même la fuite évidemment calculée et judicieusement sortie à deux jours près de la Fête des Patriotes. Les deux profs plaqués de médailles ont enfin lâché le morceau, et pas n'importe lequel ! On attendait plusieurs chatons à cinq pattes de l'union de ces deux clercs, mais c'est plutôt d'un rat qu'ils ont accouché ! Il reste maintenant à voir comment le peuple recevra ce dernier cadeau empoisonné de notre belle élite taturum.

Pour les Canadiens français, l'heure n'est plus à la sémantique. C'est le « last stand ». Comment vont-ils réagir ? Sont-ils déjà morts ? Ou devront-ils signer eux-mêmes leur propre acte de décès puisque les deux fossoyeurs du régime en ont déjà gravé les mots sur la pierre tombale des peuples disparus du grand radar des civilisations ! Toujours est-il qu'il y a là, dans ce rapport funeste, un ultime rendez-vous que l'Histoire offre aux Canadiens français. Le film de cette épopée lancinante et pénible est à son dernier tour de manivelle. Il n'y a plus d'espace pour l'imprécision : ils s'écrasent et disparaissent ; ou ils refusent carrément d'adhérer à l'inacceptable pour eux, avec tout ce que cela signifie et implique...

Akakia