Les délires d'Akakia

vendredi, avril 28, 2006

Le passé a-t-il encore un avenir au Pays du Québec ?! Voilà ce qui arrive quand un peuple dort sans rêver...

Cette réflexion est la troisième partie de trois d'un texte rédigé en février 1999 et publié dans ma série des « Pamphlets ». Il se voulait alors une réaction au symposium consacré à « L'avenir de notre passé » tenu à Montréal, les 29-30-32 janvier 1999, sous l'égide de l'Institut d'études canadiennes de l'Université McGill. Lors de ce fabuleux congrès où s'étaient réunis les quelque 800 plus grosses pointures en la matière au Canada, il avait été alors décidé qu'il « n'était pas possible d'enseigner une histoire commune unifiée . » Et ces gens s'étaient entendus pour conclure une fois pour toute, «que tout est matière à interprétation», «que les hommes n’ont pas la même perception de l’histoire que les femmes» et que... la Terre est ronde. Ne manquaient plus que Copernic et Galilée!

Dans ce conclave, il s’en était même trouvé plus d’un pour plaider en faveur de grilles d’analyses codées (sic), se proclamer de l’orthodoxie anti-historiciste et pro-sociologiste (sic) —pour être bien certain qu’aucun manant de citoyen ne pourrait plus jamais comprendre le message de lui-même!... Il s’en était même trouvé un dans l’auguste assistance (j'vous dis pas lequel ?!) pour plaider en faveur de l’incorporation (sic) de la profession dont il se réclamait (et, si ça se trouve, pour proposer l’instauration du supplice de la roue pour châtier les esprits libertaires et les emmerdeurs!).

Il est sidérant de voir à quel point nous avons la mémoire courte, à quel point nous avons tendance à répéter les mêmes erreurs quand nous nous appliquons à ne point en avoir (de mémoire !). En janvier 1999, pour ne pas que vous puissiez vous méprendre, c'était le PQ qui était au pouvoir ; il était alors dirigé par Lucien Bouchard ; son Frère, Gérard, l'inventeur de la « nation civique », celui-là même qui a inspiré le rapport des derniers jours, faisait la pluie et le beau temps en lançant ses credos avec l'appui des institutions en place. Voyez plutôt... R.B.


[...] Je ne suis pas le premier à le dire et à le soutenir : «L’histoire nous hante», mais «c’est autre chose que de l’habiter». Qui, à l’instar de l’historien Pierre Nora (Le Devoir, 1998), oserait contester une telle lapalissade ? Effectivement, cette merveilleuse histoire du Québec parfumée à la gomme d’épinette synthétique et badigeonnée d’eau d’érable 100% pure nous ne la vivons plus librement. Nous n’en sommes plus la composante automatique, ni les héritiers perpétuels, car l’habiter cette histoire, voudrait dire à tout le moins «l’agir», l’influencer. Et cela, au nom de la modernité, il n’en est plus question! Notre histoire, hélas! nous la regardons maintenant de l’extérieur, comme des dépossédés, comme les anciens propriétaires d’une maison que nous n’habitons plus. Et c’est cet abandon qui la rend fétide!

Nous n’en sommes plus acteurs, ni même porteurs d’eau ; nous en sommes les pions qu’on manipule aussi bien dans la vie que dans les concepts. Nous ne sommes plus les vaincus de la Conquête, ni les fils des suppliciés de 1839, nous ne sommes pas les victimes asservies des multipuissants et des multifabricants de la pauvreté ; nous ne sommes, désormais, qu’une main-d’oeuvre à asservir, qu’un marché de consommateurs qui doit comprendre, de gré ou de force, que toute tentative d’émancipation est peine perdue et vouée d’avance à l’échec. Les chaînes à perpétuité donc, puisque le cardinal démographe (!), les grands prêtres de la sociologie universitaire, les vassaux obligés du fichier-réseau des populations (Balsac) et les penseurs institutionnalisés qui bouffent à l’auge des régimes et du système l’ont écrit dans leurs savantes grilles d’analyse, entre deux verres de champagne bien frappé... et que les condottieres de l’histoire, en quête incessante de subventions et en bons répétiteurs dociles et serviles des tenants du pouvoir, la relatent sans déroger à la règle. N’est-ce pas qu’il est beau le troupeau cloné avec sa courtepointe en peau de mouton lisérée d’interdits rouge sang ? Je vous le demande, à vous qui rêvez de liberté transcendante : la perception de l’histoire qu’on veut nous imposer dans ce pays, tant par l’écrit que par le récit, n’est-elle pas le premier anneau de la longue chaîne qui asservit et assassine les peuples de la terre ?

Et on ne m’en voudra certainement pas de vouloir rappeler à tous mes érudits confrères et collègues que l’histoire ne rend, ni sceptique, ni trop pointilleux (ni sourd, ni boutonneux d’ailleurs), mais qu’elle est un des grands piliers de la spiritualité individuelle et planétaire, une merveilleuse forme de questionnement existentiel, une école de prudence et de réflexion. “Aux outrances de la raison, écrivait un jour l’historien Louis Halphen, elle oppose la panacée qui guérira la société de ses maux, elle rappelle qu’avant de prescrire un traitement il convient d’examiner attentivement le malade et de s’informer de ses antécédents”. Mais pour cela, il faut être affranchi de la pensée institutionnelle, libre de la nasse corporatiste, dissemblable mais solidaire bref, souverain de corps et d’esprit. Car un pays ne peut prétendre à la souveraineté politique si, à l’intérieur, on corrompt délibérément les esprits et on réquisitionne l’histoire pour y arriver, si on emprisonne les penseurs et les poètes...

Russel Bouchard
Février 1999

jeudi, avril 27, 2006

L'histoire du Péquistan, sauce libérale !... 

« ..Et quand la raison de l'Histoire, qui est de servir la vérité, est détournée à d'autres fins, nous quittons ce monde, qui a ses règles, ses lois et ses devoir souverains, pour entrer dans celui, plus brumeux, de la politique et de ses maîtres. C'est à plus proprement parler, la fin de l'histoire...» R.B, in La fin de l'histoire par un témoin oculaire, Chicoutimi, 2003.


Les « Gens du Pays »
Qui se croyaient à l'abri d'un effondrement de la pensée historique au Québec en se faisant chantres et vecteurs de la fameuse « nation civique » doivent se tordre de douleur aujourd'hui, avec l'annonce, en première page du journal « Le Devoir » de ce jeudi 27 avril 2006. Comme dans bien d'autres sujets d'ailleurs, ils sont devancés, après avoir mis la table idéologique pendant des années, par le Parti libéral au pouvoir, leur ennemi mortel. C'est l'éternelle histoire de l'arroseur arrosé. Imaginez, le Parlement québécois se prépare à légiférer sur un nouveau cours d'Histoire du Canada et du Québec au secondaire (pour septembre 2007), où on ne parlera plus ni de la Nouvelle-France, ni des Patriotes de 1837-38, ni de l'acte d'Union de 1840 ou de la conscription de 1917 voire du rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982. Il faut, plaident les concepteurs, « rendre l'histoire moins conflictuelle », « moins politique » et « davantage plurielle », notamment en accordant une place plus importante aux autochtones et aux groupes non francophones, et à remplir la mission, devenue centrale dans la « réforme », « d'éduquer à citoyenneté » ». 

Si c'est écrit en toute lettre dans le journal le plus conformément nationaliste au Québec (Le Devoir), c'est donc que ça doit être vrai ! Le péquisme sauce Charest, du pareil au même ! Ça risque de faire toute une poutine dans le restaurant du Parlement. Imaginez ! Un programme où la vérité historique devient source de conflits avec le politique et le juridique, où la vérité est un obstacle des pouvoirs qui se cocufient l'un dans l'autre. Il y a lieu d'être très très inquiet. C'est, à peu de chose près, le programme d'une histoire du Québec écrit par le PQ, mais présenté par l'autre côté de la médaille, le négatif de la photo.

Ce qui devait arriver est donc finalement arrivé. Nous sommes tombés dans le pot de potion empoisonnée, l'infecte salmigondis d'une histoire officielle, d'une histoire décrétée. « Plus de conflit » plaide les gourous, alors que l'histoire n'est qu'un conflit des trois temps du Verbe : Passé, Présent, Avenir ; ce qui est, la prise en charge de ce qui doit être, et le combat pour construire ce qui sera.

Nous sombrons dans le dogmatisme le plus pur. Nous faisons de la politique non plus en fonction d'une réalité historique qui doit être sans cesse questionnée, mais plutôt le contraire : nous ré-écrivons sans cesse l'histoire en fonction d'un programme destiné à écarter toute prise de conscience des individus. C'est exactement ce dont je m'applique à dénoncer dans l'introduction de mon prochain livret sur les Métis. Je parierais ma chemise que, dans ce prochain cours ou tout est beau tout est bien, on ne fera aucune mention des Métis (si ce n'est des Canadiens français), et que l'autochtone (entendons l'Indien, en exclusivité) sera réduit en l'état du beau et bon sauvage qui vit en parfaite harmonie avec la nature.

Et je vous ferai remarquer que ce programme est monté et avalisé par les universitaires des deux camps (plus spécifiquement de l'Université Laval), ceux-là mêmes à qui l'État québécois a donné, l'année dernière, 142,500 $ pour élaborer sur l'existence (comprenez, dans leur esprit, sur l'inexistence redessinée !) du peuple Métis.

J'ai hâte de voir ce que les pépères et les mémères de la « nation civique » québécoise (les Gérardiens) vont répondre à cette sorte de lobotomie appliquée. On risque d'en voir des vertes et des pas mures. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus sur ce que j'ai dénoncé, voilà déjà trois ans dans un copieux opuscule (le pléonasme est voulu), je vous suggère de courir à votre librairie la plus proche et de commander « La fin de l'Histoire par un témoin oculaire ! », rédigé, monté et publié par votre serviteur (15$ plus 5$ pour les frais). Nous y étions déjà à deux mains, et c'était sous la houlette des Péquistanais...

Russel
Un témoin oculaire !
27 avril 2006

mardi, avril 18, 2006

Absent pour cause d'écriture / Encore quelques jours et je vous reviens...

Pour ceux et celles qui disent s'inquiéter de mon silence depuis quelques jours, n'ayez crainte je ne suis pas malade et me porte très bien. Je suis simplement en phase d'écriture. Je termine les corrections du livre que je prépare. Il sera lancé le 21 juin, à la fête des Métis. Le titre et le contenu sont :

« Le peuple Métis de la Boréalie : Un épiphénomène de civilisation » .

Pour ceux et celles qui aimeraient réserver leur exemplaire, il vous suffit de m'envoyer un chèque de 20$ (ce qui comprends le livre, 15$, plus les frais de port, 5$). Je vous demande de prendre soin de bien marquer le titre du livre et l'adresse d'expédition. Le livre comptera quelque 180 pages réparties en trois parties, une introduction et une conclusion.

Russel Bouchard

vendredi, avril 14, 2006

ONG et un élu européen menacés par des chasseurs de phoques

Vous voulez mon idée personnelle sur cette affaire ? Ces étrangers n'ont qu'à se mêler de leurs affaires !!!
Akakia


14 avril 2006 02:33

MONTRéAL - Des environnementalistes et un parlementaire européen étaient bloqués jeudi dans leur hôtel à Blanc-Sablon, sur la Côte-Nord québécoise. Et ce en raison des "menaces physiques" de chasseurs de phoques, a affirmé l'ONG américaine de défense des animaux Humane Society.

Des membres de cette organisation ont eu maille à partir avec des chasseurs alors qu'ils tentaient de rejoindre leur hélicoptère pour filmer la phase finale de la chasse aux phoques sur le détroit glacé de Belle Isle entre le Québec et l'île de Terre-Neuve.

Une quinzaine de personnes travaillant pour la Humane Society, la fondation Franz Weber (FFW) ainsi que le Suédois Carl Schlyter, membre de la commission chargée des question d'Environnement au Parlement européen, ne peuvent quitter leur hôtel assiégé par des chasseurs.

La FFW "s'est adressée à l'ambassade du Canada pour réclamer une protection policière", a indiqué jeudi soir dans un communiqué la fondation Franz Weber, sise à Montreux (VD). Elle fait aussi état de "menaces de mort", selon les termes du communiqué.

"Un groupe de près d'une soixantaine de personnes s'est rassemblé autour de l'hôtel et refuse de laisser sortir notre équipe", précise l'ONG américaine dans un communiqué.

"Nous sommes abasourdis par ces tactiques violentes mises en oeuvre par les citoyens locaux dans le but d'empêcher de notre équipe d'observer et de filmer la chasse cruelle aux phoques", a déclaré John Grandy, de la Humane Society.

La dernière phase de la chasse aux phoques, au cours de laquelle quelque 230'000 mammifères doivent être abattus malgré les protestations des défenseurs des animaux, a commencé mercredi au large des côtes de Terre-Neuve. Entre 200 à 300 bateaux participent à cette phase de la chasse. (ATS)

mardi, avril 11, 2006

Encore les blanchons !...

À M. Goulven de Kermalet, qui me demande, toujours sur Voxlatin :

Cher Russel Bouchard,
je comprends votre indignation lorsque vous voyez débarquer sur la banquise des gentils anti-chasse déclarant "arrêtons le masacre!"
Le même cirque existe d'ailleurs en France, entre chasseurs de tourterelles et associations anti-chasse en Aquitaine.
Celà dit, si je rafole de la chasse à courre, que tirer sur un lapin me pose aucun problème, il faut avouer que le spectacle du matraquage des bébés phoques est plutôt sordide et a de quoi choquer. Est-ce la seule méthode pour ne pas abîmer la fourrure?

En France et en Europe, les anti chasse sont de culture essentiellement citadines, rêvent d'une campagne "parc de loisirs" vidée de ses habitants pour pouvoir s'y promener le dimanche, veulent réintroduire les prédateurs au mépris des éleveurs et paysans en oubliant que la France a été longtemps un pays rural, que ses paysages magnifiques sont le fruit de 1000 ans de mise en valeur; que pour celà les nuisibles, donc les prédateurs comme loups, lynx et ours ont été éliminés systématiquement, et sont depuis longtemps, disparus de nos contrées;

De ce fait, la chasse est donc indispensable pour réguler des populations qui ne sont plus soumis à la prédation naturelle, et qui croissent de façon exponentielle, sont sujets aux maladies et dégénérescence, font des dégâts énormes, tant dans les champs que sur les routes, car les forêts ont doublé de superficie en 25 ans.

Cependant, il me semble que la faune au Canada est restée plus équlibrée; ma question est alors la suivante : quels sont les prédateurs naturels des phoques et autres caribous, car vous avez encore des loups, lynx, ours, ours blancs au nord, etc en abondance?. Pourquoi ces augmentations de populations de phoques qui obligent à réguler?

Cordialement,

Goulven de kermalet
_________________
kentoc'h mervel eget bezañ saotret
plutôt la mort que la souillure


JE RÉPONDS :
Votre question est honnête et mériterait sans aucun doute une meilleure réponse que celle que je puis vous donner, car je ne suis pas un spécialiste en la matière (l'orignal, le caribou et l'ours noir, oui, mais pas le phoque qui est d'un habitat différent du mien). Mais selon ce qui ressort des expériences vécues en matière de techniques de chasse, la méthode au gourdin, bien que des plus inélégantes il est vrai, est la plus appropriée si ont tient compte du fait que l'animal ne semble pas en souffrir.

Cela dit, le réchauffement de la planète apparaît comme un nouveau problème dans le sens que l'ours blanc, le principal prédateur naturel ormis l'orque et l'homme, à moins de chance de rencontrer les phoques vu la disparition graduelle de la banquise où il évolue à la fin de l'hiver. Même problème pour les chasseur humains qui, faute de banquise cette année, doivent se remettre à la carabine, ce qui est un moyen beaucoup moins efficace, plus dangereux, plus dispendieux et plus répugnant devant les spectateurs parisiens et londoniens qui aiment bien s'émouvoir des pleurs des blanchons mais qui se sont habitués à regarder mourir de faim les enfants du Sahel, des Caraïbes ou du Moyen Orient.

Autre pays, autre moeurs...

Russel Bouchard

dimanche, avril 09, 2006

Les blanchons, les Français et l'art du sophisme !

À M. Vincent, qui écrit :
Elle est bonne, celle-là ! En somme, vous nous dites que si les Canadiens se livrent à des pratiques barbares, c'est la faute à la France ! Mais, vous le savez, tout est la faute à la France : l'effet de serre, la sécheresse, l'hiver qui n'en finit pas, la grippe aviaire, le sida, le conflit israélo-palestinien, la fatigue chronique de ma grand-tante et la mauvaise humeur de son petit chien !

Il est indigne que d'aucuns justifient cette barbarie, et plus indigne encore que certains Québécois soutiennent les Canadiens dans cette abomination.


Je réponds qu'il sombre dans la démagogie et dans le sophisme en m'attribuant une pensée que je n'ai pas à l'endroit des Français et de la France, un monde que j'aime beaucoup du reste (mes meilleurs amis (es) sont justement des vôtres). Trop facile, dans un débat où l'émotivité heurte la raison, d'évacuer ce résultat culturel dont elle est partie prenante par l'histoire, les coutumes et le rôle fondamental qu'elle a joué dans le processus de la traite des fourrures dont les Canadiens vivent sans aucun doute le dernier chapitre de cette histoire.

Et à Ver2_20 :
J'apprécie l'effort de compréhension de cet épiphénomène de civilisation qu'est la chasse, versus la place de l'Homme dans la nature.

Je vous ai parlé, hier, de la prolifération catastrophique du troupeau de phoques de l'Arctique. Je vous éveille à une autre menace à laquelle nous sommes actuellement confrontée, soit celle de la dégénérescence du troupeau eu égard au déséquilibre dont il est lui-même porteur. Vous a-t-on informé du fait que si rien n'est fait pour rabaisser le nombre des individus, ce troupeau est menacé d'une réelle catastrophe ? On constate, au reste, la même situation avec le troupeau de cariboux de la toundra québécoise et celui des oies blanches qui ont proliféré au-delà de la capacité naturelle du milieu environnemental et dont la chasse, malgré une extension des calendriers, ne réussit pas à équilibrer le nombre versus la capacité de la nature à les accueillir et à les garder en bonne santé.

Russel Bouchard

jeudi, avril 06, 2006

Les France colonisatrice, les blanchons et les larmes de mémé Bardot !

À VINCENT, qui écrit dans le forum « Voxlatina » :
« J'ose espérer que nos amis québécois luttent contre la dégradante chasse aux bébés phoques à laquelle se livrent les Canadiens, avec la bénédiction de leur gouvernement. »

JE RÉPONDS :
Vous ne savez pas ce que vous dites et vous ne faites que répéter les sottises des autres qui viennent sur la banquise pour la pose du siècle ! Vous qui, pendant 250 ans (je parle de la France), avez exploité la faune de l'Amérique du Nord pour satisfaire à des modes somptuaires, vous oubliez facilement que vous n'y êtes pas pour rien dans cette culture. Ignorez-vous également, que votre flotte hauturière a été, avec les phoques —dont le troupeau est rendu à 5,5 M d'individus— l'une des grandes causes de la disparition de la morue des grands bancs de Terre-Neuve. Maintenant que la France s'est éclipsée de cette activité, il reste à rétablir l'équilibre entre les phoques, la faune marine dévastée et les hommes.

Je pourrais vous parler également du fait que la France est une des dernières puissances coloniales qui tirent encore profit de colonies et aussi de la disparition de la tourte, dont elle n'est pas étrangère, mais ce serait étirer le sujet au-delà de la nécessité...

Russel Bouchard
Le Métis

P.-S. Je suis né chasseur, j'ai été élevé dans les bois, et cela ne m'a pas empêché de troquer, un jour, mon fusil pour une caméra parce que mon âme n'y est plus tout à fait. Mais ce transfert d'intérêt culturel ne m'empêche pas de comprendre que l'homme est également un élément d'équilibre dans la nature.